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Musée National de la Résistance et des Droits Humains — Une expérience immersive

En collaboration avec le studio d’architecture NjoyBunker Palace a eu le plaisir de concevoir l’identité graphique de la scénographie de l’exposition permanente du Musée National de la Résistance et des Droits Humains du Luxembourg.

Ce vaste chantier, mené sur plus de trois ans, a donné naissance à un parcours immersif et sensible, au croisement du design, de la mémoire et de la transmission.

Commencez une visite guidée par l’émotion et l’interaction

Nous avons imaginé un dispositif ludique matérialisé par des blocs de bois imprimés à choix multiples (4 faces) permettant de formuler une phrase pour exprimer sa propre vision de la résistance.
Le visiteur peut également participer à un sondage interactif, l’amenant à réfléchir sur la signification d’un acte de résistance aujourd’hui.
Puis s’ouvre l’ATRIUM, une immense salle à deux étages dominée par une fresque historique restaurée.
Au rez-de-chaussée, vingt-huit portraits d’acteurs de la Seconde Guerre mondiale se révèlent dans des niches lumineuses : résistants, enrôlés de force, collaborateurs nazis… chaque visage raconte un destin.
Le visiteur navigue librement dans un récit interactif mêlant textes, archives, vidéos et sons.
À certains moments, un objet dissimulé derrière une trame métallique s’illumine, prolongeant la narration par une dimension symbolique : la mémoire qui refait surface.

Une scénographie monumentale et vivante

Au fond de l’Atrium, une porte mène au nouveau bâtiment. Sur la gauche, une frise chronologique de treize mètres déroule les événements majeurs, ponctuée de tiroirs rétro-éclairés et d’écrans interactifs.
Face à elle, une installation monumentale de plus de vingt mètres évoque la montée du nazisme au Luxembourg.
Des cartes rotatives (recto-verso) combinant portraits et biographies – offrent une expérience tactile et intuitive, à la croisée du papier et du numérique.
Composée comme un nid d’abeille aux multiples profondeurs, elle mêle photographies inédites, objets authentiques, infographies et projections.

Un second niveau tourné vers la mémoire vivante

À l’étage, de grandes vitrines exposent des objets emblématiques tandis que des écrans interactifs permettent de consulter la carte des mouvements de résistants, le registre de la prison de Luxembourg ou encore les caricatures d’Albert Simon dénonçant la montée du nazisme.
Au cœur de cet espace, la cabane du camp de Hinzert, reconstruite et restaurée, impose sa présence.
Sa matière, sa lumière et son atmosphère recréent une expérience sensible, ancrée dans l’émotion et la mémoire.

Du souvenir à la réflexion

La sortie du parcours s’effectue par la coursive du premier étage.

Des dispositifs numériques confrontent témoignages contemporains et conventions internationales des droits humains, invitant chacun à prolonger la réflexion.Enfin, une projection de silhouettes blanches à taille réelle symbolise la diversité des agressions — politiques, religieuses, morales — rappelant que la résistance prend encore aujourd’hui de multiples formes.

Une signalétique claire et élégante

Le parcours est accompagné d’une signalétique de direction et d’information conçue pour offrir une lecture fluide et intuitive des espaces.
Elle guide le visiteur avec clarté, tout en s’intégrant harmonieusement à l’architecture et à la scénographie.
Un vrai plus ergonomique et esthétique, qui rend la visite à la fois confortable et cohérente.

Un projet aux multiples dimensions

Et pourtant, on est loin de vous avoir tout dit.
L’exposition regorge encore de projections, d’interactions et de dispositifs immersifs à découvrir.
Autant d’expériences qui prolongent le récit et rendent ce lieu profondément vivant.

Une reconnaissance du design au service de la mémoire

Ce projet, fruit de plus de trois années de collaboration, est aujourd’hui nominé aux Luxembourg Design Awards — une belle reconnaissance pour ce travail collectif où le design met en lumière la mémoire, les émotions et l’humain.

STAY TUNED !